DNA un article finalement encourageant

Publié le par les associations de parents d 'élèves

Le recteur Jacques-Pierre Gougeon a beau multiplier les explications sur les règles et les critères qui ont conduit ses services à établir la nouvelle carte de l’éducation prioritaire dans l’académie, rien n’y fait. La suspicion s’est installée entre le chef de l’académie de Strasbourg et les syndicats. « On a l’impression que la carte des réseaux d’éducation prioritaire REP et REP +, est le fait du prince, que les petits collèges ont été privilégiés pour que le dispositif coûte moins cher », suspecte Christian Moser de l’Unsa éducation, qui avait claqué la porte, mardi, du comité technique académique, en compagnie des représentants du Sgen-CFDT et de la FSU.

Inlassablement, le recteur répète que la carte de l’éducation prioritaire a été remise à plat, qu’elle a été établie « dans la concertation avec les différents partenaires ». Que « quelles que soient les simulations » réalisées sur la base des neuf indices (taux d’élèves issus des catégories socioprofessionnelles défavorisées, sans diplômes…), «les 12 REP + restent toujours les mêmes, les deux réseaux sortants le sont de manière nette, les deux réseaux entrants le sont de façon indiscutable » (lire le classement des collèges en encadré).

Et ce dialogue de sourds s’est poursuivi jeudi devant le conseil académique de l’Éducation nationale (CAEN) qui a été boycotté par les syndicats. Mais avant que ces derniers ne claquent la porte, le recteur s’est est pris à Pascal Maillard, secrétaire académique du Snesup-FSU, à son syndicat et « a laissé entendre » que les enseignants-chercheurs de l’université « n’accomplissaient pas leur mission de recherche, ni ne produisait un travail suffisant », selon la FSU. En réponse, le recteur qui est chancelier des universités d’Alsace, a exprimé hier son « soutien aux enseignants-chercheurs » et déploré « l’attitude systématiquement négative, accusatoire et non constructive de certains représentants ». La politique de la chaise vide du Snes-FSU pour faire reporter, jeudi, le vote du budget de l’Université de Strasbourg (DNA de vendredi), a sans doute participé à cette tension.

Une tension des plus vives, alors que François Hollande est revenu sur la coupe de 70 millions dans le budget des universités de France. Dans notre académie, malgré la crise, près de 30 millions seront consacrés en 2015-2016 à l’éducation prioritaire. En outre, 42 postes d’enseignants du premier degré seront créés à la rentrée 2015, contre 24 à la rentrée 2014, et 20 postes dans le second degré.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article